Il y a une semaine, dans le collège où je bosse, en dehors des horaires de cours et à côté du collège, un élève de 14 ans a mis fin à ses jours. Une balle dans la tête. Ca se passe de commentaires.
Ce matin, en hommage au gamin dont le corps est aujourd'hui rapatrié dans son pays d'origine, une minute de silence a été respectée. Et le terme "respectée" ne m'a jamais paru mieux utilisé.
600 gamins, de 11 à 15 ans, d'habitude intenables pour certains, toujours bavards pour la plupart, ont fait silence pendant une minute. Quelques-uns, irrespectueux à bien des égards tous les autres jours, se sont tus, comme les autres.
Il y a des limites sacrées infranchissables, même pour les pires personnes.
Pour finir, parmi les plus émouvants, des sixièmes sont venus nous voir mes collègues et moi : " Vous pouvez nous ouvrir le portail, on a fini mais on est resté pour la minute de silence." Ceux-là ne connaissaient pas le pauvre gamin qui nous a quittés.
Rarement j'avais vécu un moment pareil, je ne souhaite d'ailleurs pas que ça se reproduise.